Stratégie « House hacking » : Louer des chambres pour alléger son coût d’habitation

Acheter une maison, y vivre et louer quelques chambres pour réduire son coût d’habitation et entrer plus tôt dans l’immobilier.

Le house hacking consiste à acheter une maison pour y habiter, puis à louer les autres chambres à des amis, des proches, des étudiants ou de jeunes professionnels. Cette stratégie permet de réduire drastiquement son coût d’habitation — parfois au point de vivre presque gratuitement — tout en bâtissant de l’équité et en devenant propriétaire plus tôt, même avec un budget limité. C’est une solution simple, flexible et idéale pour les jeunes qui veulent commencer à investir sans avoir l’argent nécessaire pour assumer seuls une hypothèque complète.

Niveau : Stratégie intermédiaire

Score de la stratégie : 4.5 / 5

Investir tôt en immobilier locatif

Tu veux investir, bâtir quelque chose, commencer tôt. Mais chaque fois que tu regardes les prix de l’immobilier, tu te dis : « Je n’ai pas assez d’argent pour acheter un plex. » Et l’idée de t’endetter pour une maison que tu paierais entièrement seul te semble nuisible pour ton futur financier.

Il existe une stratégie qui permet justement d’investir même quand on n’a pas beaucoup d’argent au départ : le house hacking avec chambres.

Comment fonctionne le house hacking avec chambres

Le principe est simple :

1. Acheter une maison unifamiliale comme résidence principale.

2. Occuper une chambre.

3. Louer les autres chambres — souvent à des amis, membres de ta famille, des étudiants ou de jeunes professionnels.

4. Utiliser les revenus des chambres pour réduire ton coût mensuel d’habitation.

Ce n’est pas une stratégie qui convient à tout le monde. Elle implique de partager les espaces communs, d’établir des règles de cohabitation et d’être à l’aise avec un environnement partagé. Mais pour ceux qui s’y reconnaissent, elle peut rendre l’achat d’une maison plus accessible.

Les avantages possibles

• Réduire le coût mensuel de ton hypothèque.

• Entrer dans l’immobilier plus tôt, même avec un budget limité.

• Construire de l’équité dès le début de ta vie adulte.

• Rester flexible : les chambres peuvent être louées ou non selon ton confort.

À garder en tête

• La cohabitation doit être quelque chose avec lequel tu es à l’aise.

• Les règles municipales varient selon les villes.

• Les revenus de chambres ne sont généralement pas comptés dans le calcul de ton admissibilité hypothécaire.

Un soutien possible : l’aide des parents lorsque votre démarche est sérieuse

Pour plusieurs jeunes adultes, un élément souvent oublié est le rôle que peuvent jouer les parents lorsque l’intention est claire et responsable. Si tu démontres que tu t’informes, que tu prends ton avenir financier au sérieux et que tu explores des options réalistes pour entrer dans l’immobilier, il est fréquent que des parents soient fiers et encouragés par ta démarche.

Dans certains cas, ils peuvent même choisir de t’aider :

• en contribuant à une partie de la mise de fonds,

• en t’appuyant pour la qualification hypothécaire,

• ou simplement en t’offrant des conseils et du soutien moral.

Ce n’est jamais une obligation — ni pour eux, ni pour toi — mais lorsqu’un parent voit que tu prends tes responsabilités financières en main, que tu planifies et que tu fais des efforts concrets pour sécuriser ton avenir, il arrive souvent qu’ils souhaitent t’encourager dans la mesure de leurs moyens.

Cette possibilité existe, surtout lorsque ta démarche est sérieuse, réfléchie et bien préparée.

Si tu crois que cette option pourrait te convenir

Tu n’as pas à être certain dès maintenant. Si cette possibilité résonne avec toi, on peut simplement regarder ensemble :

• ce que la stratégie donnerait dans ta situation,

• combien une maison pourrait te coûter réellement,

• quel serait l’impact des revenus de chambres,

• quelles sont les propriétés qui s’y prêtent bien.

Et au besoin, je peux te référer à un courtier immobilier qui connaît très bien ce type de projet.

Se lancer sans comprendre les défis réels

Attention, cette stratégie n'est pas sans risque. Il ne faut pas se lancer sans être pleinement conscient des responsabilités qui viennent avec le fait d’être propriétaire. Une maison implique de l’entretien, des imprévus et une gestion minimale. Et dans le cadre du house hacking, il faut aussi être certain d’être à l’aise avec la cohabitation : partager les espaces communs, établir des règles, communiquer clairement et respecter le rythme de chacun.

Si tu n’es pas certain d’aimer vivre avec des colocataires, ou si tu préfères un environnement très calme et entièrement privé, c’est important de le reconnaître avant de t’engager.

Un sacrifice temporaire qui peut être très payant

Pour ceux qui s’y reconnaissent, le house hacking peut devenir un sacrifice temporaire extrêmement payant. Tu acceptes de vivre avec des colocataires, de retarder un peu le confort d’un logement entièrement privé et de prendre en charge certaines responsabilités liées à une maison qui t’appartient. En échange, tu investis tôt dans l’immobilier, tu bâtis de l’équité plus vite que la moyenne, tu génères un revenu supplémentaire et tu développes des compétences réelles en gestion d’un logement.

Ce n’est pas une stratégie pour tous, mais pour plusieurs, c’est un premier pas solide vers l’indépendance financière et un moyen d’entrer dans l’immobilier des années plus tôt que prévu. Lorsque ce sacrifice temporaire est aligné avec ta vision à long terme, il peut devenir l’une des décisions les plus marquantes de ton parcours.